Quel est le rôle de l’acide lactique dans notre corps ?

Dernière mise à jour: 19.03.25

 

L’acide lactique est une substance que le corps produit naturellement surtout lorsque l’on s’adonne à la pratique d’une activité physique. Naturellement produite par l’organisme, cette substance se charge de faciliter l’utilisation du glucose, mais est considérée comme signe d’un ennemi mortel. Quelle en est la raison et surtout, quelle est la différence entre cet acide, le lactate ainsi que les toxines produites par le corps ?

 

Qu’est-ce que l’acide lactique ?

Sur un stade d’athlétisme, nous entendons souvent des sportifs se qualifier de lactiques. Mais peu d’entre nous comprennent ce que signifie vraiment ce terme. Il s’agit d’une substance que l’organisme produit particulièrement les globules rouges, les cellules musculaires et les reins. Ainsi, lorsque le corps est soumis à une activité physique intensive et qu’il commence à manquer d’oxygène, il se met à métaboliser le glucose. Le glucose est un des éléments essentiels qui se charge d’apporter de l’énergie à l’ensemble de l’organisme.

À savoir que ce processus de glycolyse peut se faire avec (aérobie) ou sans oxygène (anaérobie). Ce ne sera que dans ce deuxième cas que l’organisme se mettra à produire cet acide dit : lactique. Cet acide, dans cet axe, n’existe qu’assez brièvement dans le corps étant donné le fait qu’il sera séparé en deux afin de former le lactate. Ce sera ce lactate qui s’accumule au fur et à mesure que le corps redouble d’efforts. Ce sera dans cette optique qu’il sera nuisible à l’ensemble de l’organisme, car cette accumulation sera à l’origine des crampes et la douleur musculaire après le sport.

La production de l’acide dit lactique par le corps

Lorsqu’on parle de filière de production d’énergie, cet acide est encore très peu connu. Il faut savoir que quand un athlète est sur le terrain, son corps est incapable d’être à 100 % en aérobie. Il en va de même en ce qui concerne l’anaérobie. Il y a toujours un équilibre entre ces deux situations et elles démarrent toutes de la même façon : grâce à la glycolyse

Quoi qu’il en soit, l’aérobie demeure la façon la plus simple et la plus économique, pour le corps, de produire de l’énergie. Il faudra quand même noter que ce processus est assez lent. Ce qui se traduit par l’incompétence du corps à fournir de l’énergie en quantité à l’ensemble de l’organisme. Ainsi, le corps doit courir assez lentement pour que cette filière de production soit la plus utilisée.

Mais il est vrai que dans une course, la vitesse est un gage de victoire. Ce qui amène au fait que l’athlète doit accélérer, mais plus il augmente en vitesse, plus son organisme va dépendre de l’anaérobie. En conséquence, le métabolisme produit plus d’acide lactique. D’une manière générale, il disparaît quelques heures après l’effort physique. Mis à part le fait qu’il soit produit par le métabolisme, cet acide est également présent dans tous les produits laitiers ainsi que le vin, les légumes et les fruits.

 

L’acidose musculaire

Vous l’aurez compris : quand les muscles sont soumis à une mobilisation intensive, les cellules musculaires se mettent à produire de l’acide lactique. Il faut également savoir que la quantité d’acide synthétisée par tous les muscles sera en rapport direct avec l’entraînement des muscles, la quantité de cellules stimulées et l’intensité de l’exercice physique réalisée. 

Lorsque cet acide sera produit, il sera capté par le foie pour ensuite participer activement à la néoglucogenèse. Mais d’où viennent les crampes ? Comme nous l’avons expliqué, quand le lactate s’accumule, il se traduit par des douleurs et des brûlures musculaires. Alors, comment éliminer l’excès de cet acide ? Simple : par la magie du recyclage du lactate.

 

Procédé du recyclage du lactate

Lorsque le taux de lactate dans le corps produit par les muscles est encore inférieur à la moyenne, il est possible que le métabolisme le réutilise pour l’empêcher de s’accumuler. En d’autres termes, le corps le transforme en énergie. Une raison pour laquelle les analyses scientifiques ont pu établir le fait que le corps humain serait en mesure de courir indéfiniment. Ceci, dans le cadre d’une endurance fondamentale. 

Il est également primordial de noter que le corps est en mesure de créer du lactate et le recycler en même temps, en suivant le même rythme qu’il le produit. À savoir aussi qu’une partie des lactates, lors du recyclage, est directement utilisée par le corps pour produire de l’énergie. L’autre moitié sera envoyée dans le sang pour que les organes puissent l’utiliser. Ces organes sont les plus vitaux du métabolisme : le foie, les reins et le cerveau.

 

Quand est-ce que le corps ne peut plus gérer l’acidose lactique ?

Plus vite nous courrons, moins l’aérobie va suffire à notre organisme pour subvenir à notre besoin d’énergie. Alors il est courant qu’au milieu de la course, soit elle en pleine nature ou sur le tapis de course, nous ayons des crampes au niveau des jambes et des cuisses. D’ailleurs, plus vite nous courrons et plus notre corps aura recours à l’anaérobie si l’aérobie ne suit plus le rythme. Alors, résultat : la production de lactate ne sera plus gérée par l’organisme et va s’accumuler dans le sang. À ce stade, le corps se trouve dans le seuil anaérobie. Et à cette échelle, plus rien ne va. À ce moment, la production de lactates dépasse largement la courbe normale. Cela signifie que l’effort physique que le corps exerce est trop intense.

En conséquence, la filière de production aérobie ne produit plus aucune énergie pour pouvoir maintenir l’allure. Il faudra aussi noter que les organes du corps ont une capacité assez limitée dans le cadre de l’utilisation du lactate. Par conséquent, si ce dernier s’accumule trop sans être recyclé, des effets secondaires ne se feront pas attendre. Surviennent ainsi la fatigue chronique, les courbatures, les crampes d’estomac, les crises de foie…

Comment supprimer les crampes aux jambes ?

La plupart du temps, nous avons tendance à penser que les crampes aux jambes sont dues à un manque d’échauffement et à une hydratation négligée. Dans cette lancée, les muscles ne sont pas prêts à subir une activité physique intensive et se déchirent rapidement. Ce qui entraîne des crampes, des courbatures ou des brûlures. Certes, ces facteurs sont souvent à l’origine de ces désagréments musculaires. Mais un des principaux responsables de ces problèmes est le taux trop élevé de lactate

Ainsi, la meilleure façon de rééquilibrer ce taux est d’accélérer le recyclage lactique. Comment ? La première chose à faire après une course consiste à ne jamais rester par terre afin de pouvoir prendre souffle et récupérer l’énergie utilisée de manière optimale. Sachez que le recyclage du lactate va se faire par l’intermédiaire de la filière de production aérobie. La bonne pratique serait ainsi de rester debout et de continuer à marcher pour ventiler au maximum. En effet, plus l’organisme fera entrer de l’oxygène, et plus l’ensemble du métabolisme sera en mesure de recycler les lactates en surcroît.

 

Comment mieux gérer le seuil anaérobie ?

Pour apprendre à mieux gérer le seuil anaérobie, vous avez deux options : courir plus vite ou réduire votre vitesse de course. Quoi qu’il en soit, la solution la plus simple et la mieux adaptée serait de courir moins vite. Il ne s’agit pas ici de baisser considérablement votre allure, mais de la réduire légèrement pour permettre à votre corps de recycler les lactates. En poursuivant ce rythme, avec le temps, votre corps finira par s’habituer et sera capable de recycler et réduire le taux de lactate plus rapidement. Dans les faits, vous aurez l’opportunité de courir plus vite sans avoir besoin de dépasser votre seuil anaérobie.

Mais alors, comment savoir exactement le dosage lactique contenu dans le métabolisme ? La réponse est simple : par un prélèvement sanguin. Ce dernier devra se faire dans un centre hospitalier. Le prélèvement de sang va être réalisé à partir du pli du coude. Sachez que dans certains cas, le dosage sera étroitement associé avec les gaz du sang. Cela va permettre d’obtenir des résultats plus précis tant sur le taux d’oxygénation du sang que sur l’équilibre de l’acidose lactique. 

Il est également important de noter qu’avant la réalisation de ce prélèvement, vous devrez ne rien manger le matin avant de vous rendre dans un centre hospitalier. Autrement, cela risquerait de fausser les résultats. Il est tout aussi déconseillé de se mettre à la pratique d’une activité physique avant le rendez-vous. À titre informatif, sachez que chez un adulte, le taux d’acide doit être inférieur à 2.00 mmol/l.

Comment éliminer l’acide lactique ?

Pour combattre l’acidité dans le corps, vous pouvez aussi opter pour la pratique d’activités physiques douces pour ne citer que le vélo, la marche et le jogging. Ces activités sportives moins intensives vont aider l’organisme à se débarrasser efficacement des déchets et des toxines tout en stimulant la circulation sanguine. Ensuite, après une séance de sport, il est conseillé d’attendre 30 minutes avant de prendre une douche froide. Avoir recours à l’électrostimulation est également une des meilleures façons de se débarrasser de l’excès d’acidose lactique.

 

 

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